Quel futur pouvons-nous espérer pour cette prothèse?

L’Argus II a permis de nombreux progrès en ce qui concerne l’amélioration de la vie quotidienne d’un aveugle. Pour autant, les chercheurs aimeraient mettre au point une prothèse qui permettrait à l’homme de recouvrer totalement la vue. Cela signifie qu’il faudrait trouver un moyen d’agrandir le champ de vision et de percevoir plus que quelques pixels. De plus, il faudrait qu’il rende possible la vision des couleurs, le mouvement et le relief. Toutes ces contraintes sont loin d’être surmontables aujourd’hui. En effet, il faudrait commencer par améliorer l’implant en parvenant à implanter une plus grande quantité d’électrodes pour couvrir une plus large partie de la rétine et permettre au patient de percevoir l’environnement avec un plus grand angle de vue et une image plus proche de la réalité.

Ensuite, il faudrait pouvoir améliorer le transmetteur (situé dans les lunettes) et le capteur (situé sur l’implant) afin de pouvoir apporter davantage d’informations à l’implant. Cela permettrait au patient de “voir” et non plus de seulement “percevoir” quelques points noirs ou blancs.

Les électrodes de l’implant émettent une pulsation qui est captée et transmise au cerveau. On assiste donc à une forme de code binaire c’est à dire l’émission ou non de la pulsation, d’où le fait que le patient voit des points blancs ou noirs. Afin de percevoir la couleur, il faudrait que les électrodes soient beaucoup plus sophistiquées pour qu’elles puissent émettre un signal transmis au cerveau avec une nuance de couleur. Percevoir les couleurs parait encore extrêmement difficile voire même impossible. Cependant, il serait peut-être envisageable, par exemple, de percevoir des nuances de gris.

Sans titre.png

Il serait peut-être aussi possible de remplacer les cellules mortes par d’autres cellules (en effectuant une greffe de cellules par exemple). Cependant cette technique, d’une difficulté très élevée demanderait une extrême précision et précaution du fait de la fragilité de l’œil et de la taille des cellules. De plus cela supposerait de trouver un moyen de récupérer les cellules d’un œil sain (par exemple d’une personne récemment décédée sur laquelle on pourrait prélever certaines cellules saines). Il serait aussi peut-être possible d’effectuer une greffe d’œil. Cette technique comprend aussi beaucoup de risques et de difficultés : récupérer un œil sain, le transplanter, puis le relier aux nerfs du patient.

Une autre méthode de transplantation consisterait à implanter un œil totalement artificiel et de réussir à le connecter aux nerf optique. Aujourd’hui, les trois méthodes listées ci-dessus semblent encore impossible à réaliser. Néanmoins, elles seront peut-être envisageables dans un futur plus ou moins proche.

L’implantation de L’Argus II tend à se généraliser et à être utilisée pour répondre à d’autres types de maladies que la rétinite pigmentaire. De ce fait, ce projet prend de plus en plus d’ampleur.

Laisser un commentaire